C’est ici que l’hirudothérapie entre en jeu. Cette thérapie utilise des sangsues médicinales pour atténuer les symptômes de diverses maladies, dont l’endométriose. Les sangsues sont dotées de molécules thérapeutiques dans leur salive, qu’elles injectent dans le sang en échange d’une petite quantité de sang dont elles se nourrissent.

Ces molécules thérapeutiques ont des propriétés anti-inflammatoires, analgésiques, et un anticoagulant très puissant (l’hirudine), capable d’éliminer les caillots de sang déjà formés. Dans le cas de l’endométriose, ces propriétés sont particulièrement bénéfiques. En effet, les cellules endométriales se disséminent de manière aléatoire dans le corps et, lors de leur désagrégation, elles saignent. Ce saignement interne provoqué par les lésions endométriales est difficile voire impossible à évacuer, provoquant stase sanguine, adhérences avec d’autres tissus, douleurs et caillots.

L’hirudothérapie peut alors aider à atténuer l’inflammation causée par l’endométriose, à apaiser les douleurs, à assouplir les adhérences et à atténuer les gonflements abdominaux, permettant une amélioration globale des symptômes de la maladie. Grâce à l’action des sangsues, les femmes atteintes d’endométriose peuvent constater une amélioration de l’humeur, une atténuation voire une disparition progressive des douleurs, un dégonflement visible des tissus, une régulation et un raccourcissement de leur cycle menstruel.